REOHBROHSS
SUR
LA PRSSSNOE DU CUIVRE CHEZ LES VEGETAUX.
(Dans les aliments en particulier).
^ - £‘CiX.C^t .
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TABLE DES MATIERES.
INTRODUOTIOÎI.
composition élémentaire des etres vivants :
Eléments plastiques et éléments catalî^tiques ~ Rôle
biochimique des éléments catalytiques - Importance
pratique : engrais catalytiques... p. 1
CHAPITRE I.
§ I - Historique de la recherche du cuivre chez
les animaux et les végétaux...p. 10
§ II - Critiques des méthodes employées.p. 40
CHAPITRE II.
§ I - Réactions analytiques du cuivre - Leurs
limites de sensibilité...... p. 42
§ II - Méthode de recherche et de dosage employée
au cours de ce travail.p. 49
CHAPITRE III.
Application aux végétaux.p. 59
Tableaux des chiffres trouvés.. p. 60
COHCLUSIOITS.p. 62
iNfRomoTioir
■Paimi les corps simples actuellement connus, un petit
nombre seulement, une Quinzaine environ, entrent d'une fa¬
çon constante dans la constitution des êtres vivants. Oe
sont l'hydrogène, le carbone, l'azote, l'oxygène, le phos¬
phore, le soufre, le chlore, le silicium, le potassium, le
sodium, le calcium, le magnésium. Oes éléments associés
de différentes façons forment les Innombrables principes
immédiats, constituent la trame organisée des êtres vi¬
vants, en un mot servent k l'édification des tissus. Avec
M. Gabriel Bertrand nous les appellerons éléments plasti¬
ques. (1)
Les perfectionnements apportés aux méthodes de la
chimie analytique, l'utilisation des méthodes physiques
comme l'anal 3 rse spectrale ont permis depuis un certain nom- ['
bre d'années de déceler chez les animaux et les végétaux
la présence de corps existant toujours en petite quantité
souvent même k doses extraordinairement faibles. |
Pamnl les métalloïdes, le fluor a été trouvé dans j-
(l) M. Gabriel Bertrand divise les éléments en élé¬
ments plastiques et éléments catalytiques. Oes derniers,
dont le nom rappelle le mode d'action,ont pour type le
manganèse.
2
quelques plantes, l'orge par exemple, et décelé par diffé¬
rents auteurs dans les tissus animaux. Le brome, l'iode,
ont été décelés dans les plantes marines. Bouroet, sur
235 plantes, rencontre l'iode 110 fols. Il a montré égale¬
ment que dans l'organisme l'iode existe non seulement dans
la glande thyroïde et le sang, mais encore dans presque
tous les organes.
L'arsenic, après les travaux d'Armand Gautier et de
G. Bertrand, petit être considéré comme un élément fonda¬
mental du protoplâsma. Tout récemment, Jadin et Astruc met¬
taient en évidence l'arsenic chez les végétaux.
Le bore, signalé par Jay en 1395, a été dosé chez les
végétaux par Agulhon et trouvé récemment dans tous les or¬
ganes animaux par G. Bertrand et Agulhon.
Parmi les métaux, Grandeau signale le rubidium et le
coeslum dans certaines cendres végétales.
Demarcay, par l'analyse spectrale, caractérise le va¬
nadium, le mofejp^ène, le chrome; Kirchoff, par les mêmes
méthodes, décèle également le strontium, le baryum, le
ooeslimi.
Les recherches de Malaguti, Durocher et Sarzeaud ont
montré la présence de l'argent dans les fucus et dans
quelques plantes terrestres.
Le fer, qui existe è l'état de diffusions extrême^
- 3 -
Chez les êtres vivants et qui fait partie intégrale du
pigment respiratoire, l’hémoglobine, possède sûrement un
rôle considérable.
Les travaux de Mauiaené, G. Bertrand, Griffiths ont
démontré la présence du manganèse dans toutes les cendres
végétales. Oet élément paraît surtout localisé dans les
feuilles et les jeunes pousses.
G. Bertrand et Médigréoéanu ont trouvé le manganèse
dans le sang et les tissus animaux.
Le zinc, trouvé par Porshammer dans les plantes mari¬
nes, a été dosé dans de nombreuses cendres végétales par
Javillier .
Lechartier et Bellamy, Raoult et Breton l'ont signalé
chez les animaux, et récemment Van Itallie et Van Jch le
mettaient en évidence dans le foie humain.
Le cuivre, qui fait l'objet de ce travail, a été,
comme nous le verrons, trouvé par beaucoup d'auteurs*
Be nombreuses expériences ont montré d'une façon dé¬
cisive que les matières minérales sont indispensables à
l'entretien de la vie. Pour une complète démonstration de
ces faits l'analyse chimique des végétaux qui seule n'au¬
rait qu'un intérêt théorique doit être associée è la métho-
- 4 -
de synthétique; c'est elle qui nous renseigne alors sur
l’utilité et le degré d’importance des éléments trouvés.
Les travaux entrepris dans cet ordre d’idées sur les élé¬
ments fondamentaux par Boussingault, Liebig et aeorgevllle
ont conduit h. l’emploi des engrais dits chimiques.
De meme, les recherches plus récentes sur le rôle
physiologique des composés rares ont élargi considérable¬
ment nos connaissances sur certains processus vitaux. Pour
bien montrer l'importance de ces impondérables, il n’est
pas sans Intérêt de rappeler les expériences de M. Gabriel
Bertrand sur les oxydases.
Oet auteur, en 1393, étudiant le latex du rhtts succe-
dana, en sépare une substance liquide oxydable, le laccol,
et un ferment soluble, la laccase. Dette laccase est une
diastase oxydants dont les cendres sont relativement riches
en manganèse. En fractionnant une solution de laccase par
précipitations fractionnées, on obtient des préparations
à teneurs diverses en métal et il se trouve que l'activité
oxydagique est proportionnelle à la teneur en manganèse.
Bien plus, une laccase sans manganèse devient totalement
inactive. Des faits curieux ont conduit M. Gabriel Bertrand
è etudier différents sels de manganèse comme convoyeurs
d'oxygène. Leur activité va croissant des sels h acides
minéraux aux sels à acides organiques, oonnae le gluoonate
par exemple. Après toutes ces expériences, M, Bertrand a
émis cette hypothèse ingénieuse que la laccase devait être
constituée par une sorte de seld^ k acide faible que
1'on pourrait formuler
R" im.
Au contact de l'eau, l'hydrogène produit du protoxyde
de manganèse :
R“ iîh + H 0 H = R« H® -f Un 0
Oe protoxyde de manganèse, corps très oxydable fixe
de l'oxygène Moléculaire, se transforme en Mn 0^ , en don¬
nant un atome d'oxygène actif :
Mn 0 t 0^ = Mn 0^ 0
On est alff©^ en présence du système
Mn 0^ + R» H®
Dans les conditions ordinaires, Mn 0^ ne réagit pas
sur les acides faibles, mais en présence d'une substance
oxydable, on a :
Mn 0^ + R« H® = RM Mn + H®0 + 0
c'est-à-dire mise en liberté d'un nouvel atome d'oxygène
et retour au composé
R" Mn
qui peut recommencer les mêmes oxydations.
- 6 -
Voila donc bien établi 1© rôle important que peut
jouer un élément à faibles doses, le manganèse, dans les
phénomènes oxydoniques, rôle de présence, rôle-d'élément
catalytique dont nous étendrons l'appellation aux corps
décelés jusqu'ici en petite quantité.
Ce qui est curieux c'est de voir un meme corps jouer
le rôle d'élément plastique ou d'élément catalytique sui¬
vant laacombinaison dans laquelle il est engagé. Le phos¬
phate de calcium par exemple entre pour une large part dans
la constitution des os et nous savons aussi qu'une dose
de calcium extraordinairement faible est nécessaire dans
la coagulation sanguine pour transformer un proferment
en fement.
A vrai dire, seuls l'intervention physiologique du
manganèse nous est 4r%i^ connue et la méthode synthétique
nous apprend que cette élément est utile è la totalité du
monde végétal. D'autres recherches relativement récentes
ont cependant démontré par exemple l'utilité du fer dans
la formation de la chlorophylle, du bore pour certains vé¬
gétaux suprieux, l'extraordinaire sensibilité de l'oœper-
fillus niger pour le sine; mais è. l'heure actuelle nous
ignorons encore le mode d'action de ces éléments. Des tra-
vaua antérieurs, après les études sur la laccase et la
pestas© ont fait admettre cette hypothèse de M, Gabriel
- 7 -
Bertrand que toutes les dlastases qui jouent un rôle si
considérable dans les phénomènes vitaux paraissent consti¬
tués par un complexe organominéral dont l'activité est
liée au groupement minéral.
Uh autre exemple montrefeencore comment certains corps
chimiques à l'état de traces ont des actions considérables
sur la vie. Le charfroptérus, variété d'échinoderme, a des
oeufs qui se développent dans l'eau de mer grâce h l'action
de spermatozoaires. Si l'on place ces oeufs dans de l'eau
de mer privée de spermatozoaires, ils ne se développent
pas; mai si au lieu de spermatozoaires, an a a;îouté au mi¬
lieu un peu de chlorure de potassium, les larves apparais¬
sent eh quelques heures. Il est. vrai que dans ces condi¬
tions la vie des oeufs est éphémère; mais ce fait trè‘s
curieux nous montre qu'une substance chimique à faible
dose est capable de remplacer dans une certaine mesure un
élément organisé et permet de supposer que les spermatozo¬
aires provoquent la division de la cellule oeuf par des
des substances chimiques.
N'y a-t-il pas lieu de se demander si chez les etres
supérieurs l'exercice normal des fonctions vitales n'est
pas dû aussi à la présence d'éléments du même ordre que
le zinc pour l'asperglllus. et lorsqu'on trouve dans
- 8
1' 9 -T’ganlsïne des traces de fluor ou même de coesium que
révèle seule l'analyse spectrale, n'est-on pas en droit
de supposer que ces corps ont un rôle bilologique considé¬
rable peut-être égal è celui du chlore ou du sodium. Les
études synthétiques sur les éléments rares ont été jusqu'i¬
ci impossibles h réaliser chez les organismes supérieurs
puisqu'il est nécessaire de s'adresser aux associations
d'aliments complexes tels que la nature les fournit et qui
contiennent en proportions mal connues les divers sels
alimentaires» Ce programme n'a trouvé son application que
dans l'étude des végétaux et surtout de quelques micoror-
ganismes, lesquels se prêtent à uns étude précise de ce
problème.
A la suite des recherches initiales de M. Gabriel
Bertrand, beaucoup de travaux dans cet ordre d'idées ont
été entrepris dans son laboratoire et sont encore en cours
d'étude. Il y a ik un vaste champ d'activité Intellectuelle
dont les résultats intéressent au plus haut point l'agro¬
nomie. Comme le disait très justement M. Louis Passy dans
une séance de la Société nationale d'agriculture de France:
«Ces expériences montrent qu'il faut considérer avec plus
d'attention^que Jamais l'intervention possible de traces
de métalloïdes et de métaux présents dans le corps des
animaux et des plantes et, par généralisation, des subs-
9 -
tances complexes dont la proportion n'est guère plus éle-
.. On a pu en effet avec quelques millièmes
de manganèse accroître certaines récoltes de vingt, quel¬
quefois de quarante pour cent. Ainsi un développement nou¬
veau de la chimie agricole a pris naissance et dé;îè se
sont Imposés les engrais catalytiques, adjuvants nécessai¬
res des engrais chimiques.
Tous ces faits montrent bien l'importance qui s'atta¬
che à l'étude des infiniment petits chimiques. Etant donné
la complexité, l'étroite dépendance de tous les éléments
constitutifs de la terre ou des êtres vivants, il y a lieu
en effet de n'en négliger aucun, si minime qu’il apparais¬
se.
OHAPITRS I.
Historique de la recherche du cuivre chez les
etres vivants.
Critiques des méthodes de dosages employées
- 10 -
CHAPITRE I.
§ I - HISTORIQUE DE LAéREOHEROHE DU CUIVRE
CHEZ LES ANIMAUX ET CHEZ LES VEGETAUX.
Nombreux sont les auteurs qui depuis quelque cent ans
ont attaché leur nom à la recherche du cuivre. C'est dire
que sur ce su;]et les discussions furent nombreuses, les
résultats toujours commentés et souvent contredits. Ces
études sur le cuivre étalent faites surtout au point de
vue de la toxicologie, de l'hygiène domestique et profes¬
sionnelle. Après la mise en évidence du cuivre dans l'or¬
ganisme animal, on chercha naturellement è. doser ce métal
chez les végétaux pour expliquer ainsi sa présence. Pour
refaire l’historique avec Intérêt, il est donc nécessaire
de passer en revue tous les travaux parus sur ces questioî^
et de mettre côte k côte les recherches portant sur les
êtres vivants animaux et végétaux. L’exposé y gagnera aln®!
en clarté.
Margraff (1) est le premier chimiste qui ait trouvé
du cuivre dans une matière organique. Il avait reçu de
l'Académie royale un sel qu'on prétendait provenir de
(1) Margraff - Oeuvres chimiques - Berlin 1763, t.ll,
p. 179.
- 11 -
l'urine du rhinocéros. L'analyse démontra que le sel était
foiEié de sulfate d'alumine et sulfate de fer cuivreux.
Margraff observe que l'origine du sel en question est dou-
t euse.
Vers 1780. J,P. Franck (1) constate la présence de
cuivre dans le résidu obtenu par la combustion du papier,
mais cela ne prouvait pas que le cuivre était normal, les
chiffons étant traités souvent par des sels de cuivre.
Vauquelln trouve du cuivre en analysant une plante,
mais n'y prête pas attention, tellement ce résultat lui
semblait extraordinaire.
John 1816, cité par Lehmann.et Bucholz 1817 . sont en
fait les deux auteurs ayantl décelé le cuivre chez les vé¬
gétaux.
Mussner (2) en 1817 a reconnu l'existence du cuivre
dans les cendres d'un grand nombre de végétaux Indigènes
et exotiques, mais en quantités trop petites pour être
évaluées. Il lavait les cendres h l'eau, puis faisait boull
llr avec l'acide hydrochlorique, saturait la dissolution
par l'ammoniaque de façon à ne laisser que peu d'acide,
puis plongeait une lame de fer ou de zinc qui prenait l’as¬
pect cuivré au bout de Un ou deux 3ours.
(1) Système de police médicale, t. V.
(2) Annales de physique et chimie,4e vol. p. 106.
- 12 -
Sarzea u (1) en 1830, critique le travail de Meissner
et pense que la difficulté d'évaluation tient beaucoup plus
à l'imperfection du procédé qu'k la quantité de cuivre h.
déteminer. Il propose un moyen de recherche plus long
mais qui permet de déterminer de petites quantités. Oe pro¬
cédé se réduit : 1® k précipiter le cuivre h l'état de
prùselate de sa première dissolution dans l’ammoniaque;
2 ® è décomposer ce prusslate par le feu et former un sul¬
fate avec l'acide sulfurique faible; 3® décomposer ce sul¬
fate par une alame de fer. L'auteur a pu peser 1 mllllgr.
de cuivre retiré d'un fcilogramme et demi de matière végé¬
tale. Mais il termine son mémoire en se demandant si son
procédé est bien exact ?
Chevreul (2) en 1832, annonce qu'il n'avait pas trouvé
de cuivre dans des chairs recueillies par lui et pense que
le cuivre est introduit par les instruments des bouchers.
Il trouve une trace de cuivre dans 300 granraes de froment
et ne peut déceler ce métal dans 500 gr. de froment cueilli
è l'Hay (banlieue de Paris). Il conclut que le cuivre trou¬
vé est souvent accidentel.
Sarzeau l^^la même année, étend son travail, après la
(1) tT^Pk^^des Sciènees 1330. ..Pv 505.
(2) séance. 30 avril Académie des Sciences.
(3) J< 1 . TK^et Sciences 1332. p. 653.
- 13 -
communication Ohevreul* Il ti^ouve que les chairs comme le [
sang donnent environ un milligramme de cuivre par fcllogr. |
et pense que le cuivre n’est pas accidentel et fait partie i;
constituante de l'organisme meme. Chez les végétaux, Il \
retrouve du cuivre dans le froment, et dans plus de 200
végétaux.,11 vérifie ses réactifs et creusets et donne ses |
résultats comme certains. Il trouve par exemple le cuivre [
dans les plantes suivantes, par ordre décroissant : tiges
de genet, aunée (racines), lierre terrestre, tous les cafés î
les trois quinquinas, lin, opium, têtes de pavots, garance, |
son, douce-amère, sureau (fleurs), sassa:^ras (a l'Intérieur
d'une bûche), menthe, poivre, mélllot ,• bétolne, oseille, ^
digitale, ronces, hysope, rhue, belladone, vérêoscuum, sauge i
ortie, romaine, guimauve tiges, mauves (tiges). |
L'auteur dit qu'on ne peut accuser le sol, puisque
sur trois plantes cultivées dans un même carré de ;]ardln, i
une seule, l'oseille, donne du cuivre.
Il n'a pu déceler le cuivre dans le thé, l’avoine,
l'orge, le seigle, le sarrazln, le riz.
Il donne les chiffres suivants pour le quinquina gris
( 0 gr. 005 ), la garance ( 0 gr. 003 foo ), les cafés
( 0 gr. 008 ), le froment ( 0Î00466) la farine (0^00066 ^) i*
la fécule de pommes de terre { 0 ), et il calcule que.
- 14 -
d.*après la quantité de pain consommée en France, 3 K. 650
de cuivre sont absorbés par an avec cet aliment.
Ayant trouvé ainsi le cuivre chez les végétaux, l’au¬
teur fit des recherches chez les animaux. Il retira of^OOS
de cuivre pour 100 parties de sang. Il avertit les chimis¬
tes experts que ce métal peut aussi être rencontré dans
l'économie.
Il termine son mémoire en pensant que les quantités
de cuivre dosées peuvent être au-dessous de la vérité,
mais jamais au-dessus.
Pierre Péretti (1), en 1332, publie un travail sur la
présence du cuivre dans les vins, mais il avait employé
du noir animal qui comme l’a démontré plus tard Chevalier
enlève le cuivre.
Boutigny . en 1833, trouve que le blé et autres végé¬
taux ne contiennent pas toujours du cuivre. La présence
du métal n'est décelée que lorsqué'le sol en contient, donc
le cuivre n’est pas le résultat de l’acte de la végétation,
mais bien de l'absorption.
Bouchardat (2), au moyen du procédé donné par Sarzeau,
annonce la présence du cuivre dans les moules et fait dé-
(1) Professeur de chÊmia et physique au Grand Collège
de Rome.
(2) Annales d'hygiène, t. 17, p. 353.
- 15 -
pendre de ce métal l'action vénéneuse de ces mollusques,
(dette opinion est combattue par Orflla (1) qui ne peut
concevoir l'introduction de cuivre dans le corps de ces
mollusques, puisque les analyses d’eau de mer n'ont jamais
démontré la présence d'un atome de cuivre).
Devergie et Osmin Hervey , médecins légistes, en 1333,
après des expertises toxicologiques trouvent le cuivre dans
les tissus de l'hoimne.
Devergle 1340, cité par Lebmann 1395, évalue à
0 gr. 0016 la-dose de cuivre existant dans 1.000 grammes
de rein.
Ferdinand de Oattanée (2) cherche si le cuivre est
congénital, c'est-à-dire s'il fait partie élémentaire et
naturelle de nos tissus, ou bien s'il est introduit acci¬
dentellement par les aliments. L'auteur n'a pu déceler le
cuivre sur des cadavres d'enfants ayant très peu vécu;
mais les recherches n'ont pu continuer.
Orflla (3), 16 juin 1340, admettant l'existence du
cuivre, lit un mémoire sur les moyens pour reconnaître les
préparations cuivreuses contenues dans le corps humain
(1) Toxicologie, t. 11, p. 42.
(2) Cité par Chevalier. Annales hygiène publique 1349,
page 337.
(3) séance Académie de médecine, t. VIII, page 522.
18 -
après empoisonnement et les distinguer du cuivre existant
naturelleraent chez l'homme,
Hiers Reynaerdt (1), octobre 1840, établit l’existence
du cuivre dans le papier, la linge, le coton.
Danger et Flandin ( 2) donnent un procédé de destruc¬
tion des matières organiques pour rechercher le cuivre dans
les expertises toxicologiques. Oes auteurs combattent l'o¬
pinion des auteurs qui avaient annoncé l'existence de cui¬
vre et de manganèse dans le corps huiiiain. Ils arrivent k
cette négation par des analyses directes et par des expé¬
riences physiologiques analogues à celles qui leur avaient
prouvé que non seulement il n'y a pas d'arsenic dans le
corps humain, mais qu'il ne peut y an avoir, toute subs¬
tance toxique étant Incompatible avec l'état sain de nos
organes.
Barse (3), 1343, conclut comme Deyergle à la présence
du cuivre dans le corps de l'homme en dehors des cas d'em-
poi somment.
Rossignon (4), 1843, envole une note à l'Académie des
Sciences : «sur le cuivre contenu dans les tissus organl-
(1) cité par Ohexralier.
(2) O.R. 1843, 2e sem. p. 155.
(3) O.R. 1843, 2e sem. p. 303.
( 4 ) jxjxA,
- 17 -
sas d*un grand nombre de végétaux et d^animaux pour servir
k confirmer l'existence du cuivre dans le corps humain à
l'état noimal
Danger et Flandln (l), 1344, reprennent leurs expé¬
riences sur les poisons métalliques et trouvent seulement
le cuivre dans le foie (traces faibles, mais manifestes).
Devergle (2), 1844, déclare que si Danger et Plandin
nient l'existence du cuivre chez l'hoimae, c'est qu'ils se
servent pour le rechercher d’un procédé qui ne le met pas
à nu. Il ajoute que sa présence dans nos organes coïncide
avec sa présence dans un grand nombre de végétaux; mais
il nie avoir employé l'expression de cuivre normal.
Barse, Lanaux et Follln (3) constatent la présence
du cuivre dans le foie et le canal intestinal de l'homme.
Orflla (4) maintient que, fe la suite de nombreuses
expériences faites depuis 8 ans, le cuivre physiologique
existe constamment dans le foie de l'homme et probablement
dans les autres tissus de l'économie animale.
Oattanel dl Mono et Flatter ( i^Deschamps 1348) n’en
trouvent dans aucun organe d'enfant âgé de 2 à 25 jours.
(1) C.R. 1344, 2e sem. p. 644.
(2) - d® - p. 917.
(3) . - do - p. 918
(4) Deschamps, 1348.
- 18
Orflla (1), en 1846, confiriae que par l’eau bouillante
on sépare bien le cuivre introduit accidentellement.
Harless (cité^^inton) 1847, découvre le cuivre dans
le sang des mollusques.
Langlois (2), 1847, trouve le cuivre dans les orga¬
nes animaux.
Millon (3), 1848, trouve le cuivre dans l'organisme
et pense qu’il participe comme le fer h l'organisation
de la vie.
Deschamps (4), 1848, fait une étude d'ensemble 8u.r
la question.
Recherchant l'origine du cuivre, il constate sa pré¬
sence dans tous les terrains sédimentaires et les roches
qu’il analyse. Il exécute quatre dosages chez les végétaux;
riz 0 gr. 0063; pommes de terre 0 gr. 00284; fécule de
pomme de.terre 0 gr. 0003, et froment 0 gr. 004. Il donne
le cuivre comme enlevé en partie au sol par les végétaux,
origine première de son existence animale. Il provient
aussi chez l'homme des ustensiles de cuisine.
Deschamps fait remarquer que les auteurs oublient de
(1) O.R. 1846, page 746.
(8) Bulletin de médecine 1847, p. 148.
(3) O.R. 1848 (26) p. 41.
(4) O.R. 1848 (2) p. 389 et p. 102 et p. 410; et J.
M. et Oh. 1848, p. 89.
^ 19 -
décrire leur procédé analytique et ne parlent pas de puri¬
fication des réactifs. Il a vérifié pour ses recherches
les filtres et les appareils, et les réactifs. Il conclut
que la présence du cuivre dans le sang est Incontestable.
Melsens (1) critique les expériences de Millon. Il
n’a pu en effet retrouver le cuivre dans sept kilograimnes
de sang.
Chevallier et Cottereau (2) résument la question du
cuivre. Ils pensent que les auteurs ont pu donner des chif¬
fres erronés par ie fait de l’incinération à l’air, cer¬
taines substances étrangères pouvant être introduites. Ils
teminent leur mémoire en disant que beaucoup de travaux
sont encore nécessaires pour éclairer la question du cui¬
vré noHüal.
Malaguti, Durocher et Sarzeaud (3), 1850, signalent
le cuivre dans les fucus de Saint-Malo.
Wackenroder (4), 1853, indique des traces de cuivre
dans le sang total de l’homme.
Sonny (5), 1858, dose le cuivre contenu dans divers
échantillons de farine. Les chiffres varient entre 0,00185
(1) Annales de physique et chimie, 1348, (3e série),
page 358.
(2) Annales d'hygiène publique 1849 (41) p. 387.
(3) Annales de physique et chimie, 3e série, 1850,p.129,
( 4 ) cité par Lehmann 1895.
( 5 ) O.R. 1858 (2), page 562.
- 20 -
pour 15 gr. de substance et 0,0028 pour 150 gr. de subs¬
tance, Dans des farines falsifiées au sulfate de cuivre,
il trouve par exemple 0 gr. 020 pour 15 gr. de farine.
L'auteur emploie un procédé qu'il dit très sensible : mé¬
lange de farine avec partie égale SO^H^; macération de
deux heures; chauffer; incinérer le charbon; épuiser le
mélange par eau bouillante; incinérer le résidu une deuxiè¬
me fois; traiter les secondes cendres comme les premières;
réunir les dissolutions; évaporer; traiter è chaud par
excès SO'^H^ concentré; étendre la liqueur acide d'eau et
soumettre h l'action d'un courant galvanique.
Odling et A. Dupré (1), 1858, pensent que le cuivre
est un élément normal. Pour effectuer leurs dosages, les
auteurs incinèrent la substance organique, traitent la
cendre par HOl, introduisent la solution dans une éprou¬
vette, puis a;]outent HOl sur la première couche sans mé¬
langer. En plongeant un fil de' fer dans l'éprouvette, le
cuivre se dépose et peut être ensuite dissous dans l'eau
régale. On peut alors évaporer h slccité, ajouter de l'am-
BiÊniQque, aciduler par HCl, et électrolyser. Le cuivre se
dépose sur le platine; on peut alors le dissoudre dans
NO^H, puis évaporer et calciner. On a OuO.
(1) Guy's hospital Reports. Oct. 1858.
21 -
O 0 B auteurs ont tou;3ours trouvé le cuivre dans le
pain, la farine, la paille, le foin, le sang, la viande,
les oeufs, le fromage, l'eau domestique. Ils concluent
aussi que les tissus organiques, en particulier le foie
et les reins, contiennent du cuivre en quantité relative¬
ment grande. Le sang contient des traces de cuivre. Le
cuivre peut être extrait du foie par l’acide chlorhydrique
faible ou l'eau bouillante.
Bé.champ (l), 1360, cherche k élucider la question du
cuivre noimal. Il critique les travaux antérieurs e* entre¬
prend des recherches après purification des réactifs et
l'emploi d'eau distillée (il ne dit pas dans quel alambic
il prépare cette eau), sur 29 foies analysés, il ne trouve
le cuivre que 13 fois et nie la présence normale du cuivre
dans l'organisme. Sur 9 analyses de sang, il ne trouve pas
tou;)ours le cuivre. Son procédé consistait a traiter le
foie ou le sang par 2/3 d'eau régale, puis k concentrer
la solution au 1/4 du volume primitif. Après refroidisse¬
ment et addition d'eau, il se coagulait une matière pois¬
seuse. La liqueur saturée par l’ammoniaque était traitée
par H^S. Le recueilli, incinéré, puis le résidu
était traité par l'acide azotique et l'acide sulfurique
puis par l'ammoniaque.
(1) Montpellier médical 1859 et Ann. Hygiène 1860, t.l3.
22 ~
Devergle . 1859, (cité par Ohassevaut, 1900, Met. phy¬
siologique Richet) dose le cuivre chez l'homme et trouve
les chiffres suivants :
estomac, enfant de 8 ans...... 0,005
canal Intestinal, enfant de 14 ans.. 0,03
tube digestif (fenrnie)...... 0,066 à 0,071
intestin homme.... o,037 à 0,040
Willing. 1358, cité par Quinton, dose le cuivre chez
l'écrevisse. 100 parties de cendres totales de 1'hémolymphe
totale de l'écrevisse renferment 2,49 d'oxî^’de de cuivre.
5. de Luoal ^j862. trouve le cuivre dans certaines
plantes épiphytes, et no.te ce fait que des plantes vivant
aussi hors du contact direct du sol peuvent assimiler les
éléments apportés par les poussières, l'eau d'arrosage,
l’air environnant.
A. Commaille (2), 1363, en réponse a la note de Luca,
dit que le cuivre fait partie intégrante de l'organisme
puisqu'il a été trouvé constamment dans les plantes les
plus diverses, récoltées sur tous les points du globe.
Ougent (3) décèle le cuivre dans des huîtres en pi¬
quant une aiguille K coudre dans les parties vertes des
(1) J. Ph. et Ch. 1362 (42) p. 109.
(2) d® 1363, p. 134.
(3) B. S.O. - 136S, page 156.
- 23
huîtres et versant sur le mélange du vinaigre éprouve.
Porçhammer, 1865, cité par Quinton, Indique le cuivre
oomrae fréquent dans le calcaire des concrétions d'animaux
marins* Il le reconnaît dans le fUcus■vesiculosus et dans
deux coraiix (I/SOO.OOO et 1 / 350 . 000 ).
Grandeau . 1863, le signale dans la belladone et le
tabac.'
Üler . (1), 1365, trouve le cuivre dans la chair de
l'homme, du cheval, du boeuf, du chacal, de l'ours, et de
différents mammifères. L'auteur conclut que le métal est
répandu dans les trois règnes*
Lossen ( 2 ), 1867, critique les expériences d'Uler.
Sn employant des appareils sans cuivre, il n'a obtenu que
des résultats négatifs.
Ohevreul (5), 1863, lit à l'Académie des Sciences une
lettre de Nicklès attribuant à des erreurs d'expériences
l'exagération de la diffusion du cuivre dans la nature.
La principale erreur est le résultat de la lampe de Bunsen
dans l'incinération.
(1) Zeitsch der Hamburger oorresp. 1365, p. 257.
( 2 ) Journal fur pratische chemie, 1367, t. XOVI, p.l40.
(3) O.R. 1363 (1), page 567.
24 -
.^■Olaux Cl), 1371, donna comme le meilleur procédé
pour doser de petites quantités de cuivre la technique
suivante : isoler le métal dans une liqueur acide par
H^S; précipiter ensuite k l’état métallique dans une cap¬
sule de platine par l’action du 25ino (ne dit pas que les
brûleurs n’étaient pas en cuivre). Par cette méthode, il
a dosé le cuivre dans les chocolats et cacaos. Les résul¬
tats ont tou;]ours été positifs. Il donne les chiffres ex¬
trêmes suivants :
cacao... 0,009 à 0,040 ^
cacao (pellicules d'aiaandes >... 0,035 k 0,250 ^
chocolats... 0,005 k 0,125 i<>
Le cuivre paraît donc surtout localisé dans la pelli¬
cule .
Mayengon et Bergeret (2), 1873, dosent le cuivre par
la méthode électrolytique. Les tissus traités par S0%^ou
HOl ou NO H ou mieux par l'eau régale, on fait alors fonc¬
tionner dans le liquide obtenu un élément voltaïque dans
lequel le platine est soudé k l'aluminium par exemple.
Oette opération fixe le métal recherché sur le platine;
on le convertit ensuite en un sel soluble par le chlore
et, k l'aide du ferrocyanure de potassium, on peut déceler
1 millionième de cuivre.
(1) B. S.O. 1371, p. 33.
(2) Journal de l’anatomie et de la physiologie.
25 -
Les auteurs ont fait surtout une étude sur l’absorp¬
tion, la diffusion histologique et l’élimination des sels
de cuivre. Ils constatent que les sels k acides organiques
sont plus facilement absorbés que ceux a acides inorgani¬
ques.
et Lhote ( 1 ), 1375, constatent Invariablement
la présence du cuivre chez l’homme. Ils pensent que cet
élément est apporté par l’alimentation (vaisselle, contact
journalier d’objets en cuivre, aliments).
(2), 1377, en opérant avec précaution trouve
3 milligrammes de cuivre pour 530 grammes de sang de che¬
vreuil. Il pense qu’on peut admettre comme un fait constant
la présence du cuivre dans le sang d’animaux vivant libre¬
ment au milieu des bois, loin des établissements industri¬
els où l’on manipule du cuivre. L’auteur semble avoir pris
des précautions pour son dosage, mais il chauffait le sang
dans une capsule de platine avec une famme a gaz et ne
parle pas de la purification de ses reactifs.
Raoult et Breton (3),.1377, constatent invariablement
la présence du cuivre dans le corps de l’homme. D'après
les auteurs, certains toxicologistes ne trouvent pas le
cuivre qui reste dans le charbon sulfurique, malgré les
lavages prolongés avec l'acide azotique chaud. Pour cette
raison, il est necessaire d'incinérer le charbon.
Frédéric . 1378, cité par Quinton, découvre dans le
sang total du poulpe l'hémocyaniWA/ substance albuminoïde
ricge en cuivre, chargée à la fois de la nutrition et de
la respiration.
Dleulafalt (l), 1879 et 1330, décële le cuivre dans
toutes les plantes des roches de formation primordiale. La
proportion de métal est suffisante pour être décelée par
l'ammoniaque avec 1 gramme. Il admet que dans un litre
d'eau de mer la quantité minima de cuivre est de 0,000012.
4fQ3rup-- B esaaez . 138 0, cité par Quinton, donne le cui¬
vre comme présent dans la bile, dans l'oeuf et dans le
lait; mais rejette cet élément comme constitutif et cons¬
tant du milieu vital.
Van del Bergh (2), 1332, trouve le cuivre dans trois
échantillons de pain pris dans le froment (500 gr.: 0,0058
de Ou^S), dans l'avoine non chaulée : 0 gr. 0034 de Ou^S.
Oomme il a vérifié ses réactifs, il conclut que le cuivre
du pain préexiste dans le froment à l'état de cuivre natu¬
rel.
(1) C.R. 1879 (89), p. 453.
O.R. 1880 (90) p. 703.
(2) Bulletin à la société de médecine de C-and, 1882.
Gallppe (l), 1883, fait une étude très complète et
dose le cuivre d'abord dans les cacaos et les chocolats.
Les chiffres pour les cacaos : 0,0112 k 0,0288 et pour
les chocolats : 0,0056 à 0,128, sont en somme voisins de
ceux de Duclaux. Dans les légumes suivants, 11 donne comme
chiffres :
Pommes de terre........... 0 gr. 0018
Carottes. traces
Haricots Boissons. 0 gr. 011
Lentilles...... 0 gr. 0068
Haricots verts..... 0 gr. 0022
Haricots....... 0 gr. 0020
Dans une autres communication ( 2 ) le même auteur rend
compte des dosages qu'il a entrepris. Il admet que pour
le froment la dose est de 5 k 10 milligramme par kilogr.,
dans le son 14 mllligr., la farine 8,4 mllligr., le pain
3,6 k 8 milligr.
Dans -une discussion k la Société d’hygiène Galippe
répond aux critiques qui lui sont adressées en disant qu'il
a pris certaines précautions et incinéré les subèânces avec
fourneau en fonte. Il conclut que le cuivre existe norma¬
lement en quantité plus ou moins considérable dans les vé¬
gétaux.
(1) C.R. société biologique, 1883, p. 245.
(2) Galippe - 1885, Revae d'hygiène, p. 23.
28 -
Buroq (1), 1882, dans une série de comunicatlons,
attire 1*attention sur l'immunité des ouvriers en cuivre
contre le choléra et la fièvre typhoïde. L'absorption con¬
tinue de cuivre rend l'organisme impropre à la culture,
c'est-à-dire à la pullulation de certains germes morbides.
Wallin (revus d'hygiène, 1883, p. 705) dit que les
expériences de Buroq ne sont qu'hypothèses. Bauth n'a ob¬
tenu que des résultats par l'emploi des oxydes de
cuivre dans le traitement des cholériques.
Dleulafait (2) montre la présence générale du cuivre
dans les mers en décelant ce métal à l'état de diffusion
complète dans les matières des fonds océaniques.
P. Caries (3), 1887, montre que le cuivre tngéré par
petites quantités n'occasionne pas de désordres chez les
O rganismes.
Mach et Portelle , 1887 (cité par LehmannO 1895) trou¬
vent pour 1.000 gr. de sang de boeuf des doses de cuivre
variant entre 0,000011 et 0,000029*
von Llpfiaann (D. Oh. &. t. 2, p. 3.492) troux'e traces
de cuivre dans les cendres de betteraves.
Quénot . 1893, cité par Quinton, étudie chez l'escargot
la valeur respiratoire du cuivre.
(1) O.R. 1882 (95), p. 862.
(2) O.R. 1335 (101), p. 1.297.
Cs) J. Ph. et Oh. 1887 (15), p. 497.
29 -
(l), 1895, fait ime étude hygiénique sur le
cuivre et emploie pour ses dosages le procédé suivant :
destruction des matières organiques par l'acide azotique;
traitement par l'hydrogène sulfuré; reprise du résidu par
l'acide azotique et l'acide chlorhydrique; sursaturation
par l'ammoniaque pour précipiter le fer et l'alumine. Le
cuivre est alors dosé è l'état d'oxyde ou calorlmétrlque-
ment. L'auteur trouve par exemple les quantités suivantes
de cuivre (en milligrammes) pour 1.000 grammes de substan¬
ce séchée è l'air ;
froment. 4 è 10,8
avoine.. 10,3
riz. 1,6 k 6,3
maïs. 4,4
sarrazin... 5
pain. 2,5 k 5,5
pommes de terre..1,75 k 2,8
haricots. 9
salade. o,15 k 0,05
concombres...... 15,5
abricots. 0,75
cerises. 1,5
poires. 0,5
(1) éLveL. hygiène (24) p. 83.
- 30 -
cacao. 40
Lentilles.. 5
petits pois*.... 9
Il a trouvé également le cuivre dans le lait :0,00025,
le jaune d'oeuf 0,002, dans l'eau )(bolssons, eaux miné¬
rales), dans le vinaigre, le gras, le fromage, le bouillon,
le ragoût.
L'auteur détermine également les quantités de cuivre
chez différents animaux, chiffres variant de 0 milligr. 2
(bile) à 48 milligr. (foie veau). Le foie, chez les diffé¬
rents animaux, a toujours donné des quantités relativement
élevées. Lehmann calcule la quantité de cuivre contenue
dans un type d'alimentation d'homme par 24 haures et arrive
au chiffre de 16 milligr. 1. il conclut que la quantité
de cuivre pouvant être absorbée journellement peut faci¬
lement atteindre 53 milligrammes, mais elle ne devrait
habituellement ne pas dépasser 10 ou 20 milligr* Cependant
elle peut par la consommation de réserves atteindre 120 k
200 milligrammes.
Le meme auteur, dans un second mémoire (1), dose le
cuivre dans un kilogramme de plantes tirées d'une carrière
dont le sol contenait 0,27, 0,35, 0,994 ^ de cuivre. Il
( 27 ^^\^^^ 7 ^^ " hygiénique sur le cuivre
trouve par exemple :
serpollet (avec racines et tiges).... 137 h 223
taraxacuum avec racines. 320
gallium molluquo (tiges et feuilles).. 83,3
d® (racines). 200
viola hirta - feuilles...... 160
d® - racines..... 327
d® - tiges.... 560
Pestuca avec racines, feuilles et tiges en fleurs 395.
En éloignant les plantes de la carrière contenant le
cuivre, on constatait une diminution constante du métal,
ce travail de Lehmann montre que non seulement il y a ac¬
cumulation du cuivre dans la plante, mais encore que cet
élément se localise dans certaines parties telles que ti¬
ges (des viaiettes), racines (de gallium). Les liqueurs
et les fruits n'en renferment que de faibles proportions
(0 milllgr. 15 à 1,5 par kilogr,). Les coques du cacao en
contiennent au contraire beaucoup. Une partie du cuivre
qui se trouve dans les plantes, environ la moitié, est
soluble dans l'eau. Ce métal se trouve, d'après l'auteur,
sous forme de combinaison organique particulière, vraisem¬
blablement uni h l'albumine.
Lebmann a dosé également le cuivre dans des organes
d'animaux domestiques nourris dans des régions riches en
52 -
cuivre. Il trouve (par fcilograime de substance fraîche,
e n milligrammes ) :
foie. 3,12
estomac.4,55
rein....7,14
muscles......... 2,40
coeur.16,6
plumes.10
Intestin avec
contenu...... 25,7
et pour les oeufs (même région) i
coquille.. 1,88
blanc d'oeuf.... 0,25
jaune d’oeuf.... 1,40
Védroedi (l) analyse differentes terres de jardin et
montre la présence constante du cuivre (0,1 à 0,15'^ de
Ouo). 6on procédé de dosage consiste à incinérer la subs¬
tance dans un four k moufle; k reprendre le résidu par
l’acide chlorhydrique; puis à traiter par l’hydrogène sul¬
furé. Le sulfure recueilli est Incinéré et l’ox^rde de cui¬
vre obtenu est pesé. (L’auteur ne dit pas quèl four il em¬
ploie et dans quelles conditions il opère la filtration
(1) Biedermann’s oentralblatt f agricula chemie 25,
p. 776.
- 33 -
du sultoe après le traitement par l'hydrogène sulfuré).
Dans les plantes poussant sur les terrains analysés, il
trouve les quantités suivantes, évaluées en cuivre pour
1.000 de substance :
bois de chene...... 0^06
feuilles.. 0,02
glands. 0,04
froment (automne). 0,21
froment ( printemps )... o ,11
seigle...... 0,19
orge..... 12
avoine. o,35
faux liseron....•.. 0,87
^àves... 0,38
1 . 0,39
. 0,06
Dn établissant le rapport qui existe entre les quan¬
tités dans le sol et les plantes, on trouve que les semen¬
ces par exemple contiennent quatre fois plus de cuivre que
le sol.
Dans un autre travail (1), le cuivre comme élément
des végétaux, l’auteur trouve par hilogramme de substance
(1) Védroedi - Ohemifca 1896 (l*?) p. 1.932.
34 -
les chiffres suivants (cuivre évalué en milligrammes)
Récolte 1894. Récolte 1895.
froment d'hiver. ....
700 .. ..
-
680
turquet. .
blé ...
,
QO - - - r
1 A
230
0 rge .
1 ,
T A
30
avoine .
1 ao .. * T
- . . AA
fO
sarrasin .
. . . . 1 Rrt
200
Plsoleu ......
- T - -
Tpn ^. ,
*1 T A
150
T CA
lentilles .
IÇe . ,
pois ...
ICC ,, ,
J.DO
T T A
haricots .
100 ..,
*7 A
XXU
O A
sapin .
190 ....
*7 A
oO
semences moutardes..
. 70
_
130 ....
_
290
70
poivre .
-1350 ....
400
L'auteur ne parle pas de sa méthode d'incinération.
P. Lowe (1), frappé de l'apparence nettement verte
de certaines huîtres, y dose le cuivre et en trouve ;Jus-
Qu'à 40 milligramme.
Bauffl et sallger (2) prétendent que de petites doses
de cuivre produisent un empoisonnement chronique avec mo-
(1 ) Lowe - Sur la présence du cuivre dans les huîtres
1897 (the analyst 22 - 86 - 87).
(2) B. et S. - Arch. f. Thiertreich 1897 (24) - 80, 127,
55 -
dlfications du foie et des reins. Il se fait des dépôts
de cuivre dans ces deux organes.
AbelQus et Biarnès (1) montTent la présence dans l'hé-
molymphe d'un ferment présentant lesrïSactions caractéris¬
tiques des oxydases et paraissant ;)ouer un rôle Important
dans les changements de teinte que présente 1'hémolymphe
au contact de l'air. Oes auteurs ont retrouvé cette oxy¬
dase dans la langouste.
é Passerlne (2) montre que lorsque la vigne a été trai¬
tée par le sulfate de cuivre contre le péronospore, le vin
retiré n'est pas mauvais parce que le cuivre se précipite
sous forme insoluble pendant la fermentation. Le vinaigre
fabriqué avec ces raisins contient aussi des traces de
cuivre, mais le vinaigre retiré des grappes qui n'ont pas
été traitées par le cuivre contient toujours aussi des
traces de cuivre, si bien qu'on peut conclure que la quan¬
tité de cuivre des deux sortes de vinaigres vient des us¬
tensiles employés à la préparation.
Léo Vignon et Barrillot (3) évaluent à moins d'un
milligramme la dose de cuivre par litre de cuivre. (Ils
ne parlent pas de purification des réactifs).
(1) Abelous et Biarnès. O.R. Soc. biologie 1397, p. 173
puis 249. 235, 493.
(2) Passerlne - Le cuivre dans le vin et le vinaigre
Annales de chimie et de 17, 59 .
(S) L.V. et B.- Dosage du ou des raisins,vins,lies,marcs
- 36 -
A.B. qrlfflths (1). 1900, trouve 0,05 d'oxyde de cui¬
vre sur 100 -parties de cendres de chêne,
Raphaël Dubois (2) entreprend un travail sur la re¬
cherche du cuivre chez les animaux marins. Pour le dosage,
il détruit - après dessication - la matières organique
d'abord par l'acide azotique et le bisulfate de potassium
au bain de sable, ensuite par l'acide sulfurique pur en
présence de l'azotate de potasse pur. Le cuivre se trouve
dans la liqueur è l'état de sulfate; après évaporation è.
siedté, reprise par l'acide azotique, le cuivre est pré¬
cipité par l'hydrogène sulfuré, transformé ensuite en huI-
fate et le dosage est terminé par électrolyse.
L'auteur tire de ses recherches les conclusions sui¬
vantes : le cuivre peut être considéré coimne un élément
normal dans la série animale et même chez les végétaux.
La proportion de cuivre peut être très variable (le muscle
de la langouste contient 4 milligr. 1/2 le sang 23 mll-
ligr.; les oeufs 0 ).
L'auteur ne donne pas de détails sur la purification
des réactifs.
(1) Griffiths - Sur la composition des cendres de qq
plantes médicinales. O.R. 1900 (131) p. 422.
( 2 ) R. Dubois - Sur le Ou normal dans la èér±e animale
O.R. Soc. blftiogle 1900,p. 392.
- S7 -
Oh. Dhéré (l) abord© l’étude de la question entre la
richesse en cuivre et la capacité respiratoire du sang do
des vertébrés- Pour «es dosages il emploie une méthode
qu’il dit simple, commode, précis© et exacte. La matière
organique est détruite k chaud au -ie^ de S0‘*H^ avec addi¬
tions successives d’acide azotique. Bientôt on a une li¬
queur Incolore contenant tout le cuivre k l'état de sul¬
fate, et dans un deuxième temps on sépare 1© cuivre en
électrolysant la solution précédente étendu© d’eau distil¬
lée d’un et additionné© d’une petite quantité de NO^H, La
détermination du cuivre déposé peut être faite par posé©
ou par calorlmétrie.
L’auteur montre ensuite que le cuivre est un consti¬
tuant normal de 1 'hémolînnphe de l'escargot, de la poulpe,
du homard, de la langouste, de l'écrevisse, mais que la
proportion ©St assez variable d’une espèce k l’autre et
d'un individu k un autre de la même espèce. Oes variations
sont parallèles aux variations d’intensité de la couleur
du sang, du moins dans un© espèce donnée. Il semble égale¬
ment y avoir proportionnalité entre la quantité de cuivre
de l’hémolymphe et l’oxygène dissous dans le sang.
(1) Ch. Dhéré - Dosage du cuivre dans les recherches
biologiques. O.R. Soc. biologie 1900, p. 456 - 458.
J. de Pullignv (1), 1900, pense qu'il n'existe pas
d'intoxications cuivreuses, si le travail du cuivre entraî¬
ne une insalubrité, c'est souvent h cause d'impuretés toxi¬
ques (plomb, arsenic, antimoine) qui peuvent exister dans
le métal ou son minerai.
Heuze (2), 1911, trouve 0,19 ^ o,76 de cuivre pour
cent de substance sèche dans le foie des céphalopodes après
lavage des vaisseaux par l'eau de mer.
.Mtherford (3), 1902, affirme la présence du cuivre
dans la noix vomique è la dos© de 0 gr. 24 fo, David- Hooper
nie la présence de ce cuivre. Ignorant le mode d'opération
suivi par cet auteur.
E», Cou vreur et L. Rougler ( 4 ) montrent que l'hémooya-
niju&^est bien un composé orgarfbmétalliqu© se rapprochant
de 1 'hemo|:lobine, mais en différant cependant par quelques
propriétés.
0j|. Dhéré ( 5 ), 1903, après Couvreur et Rougler, re¬
prend les expériences sur l'h^ocyanine. D'après lui,
(1) Communication au congrès de médecine. 10 août 1900 .
(2) Zelt Phys. ch. t. 33, p. 418 - 31 - 10 - 1911.
_l*® cuivre des noix vomiques. Pharm. Journal London
1902, XIV. p. 1661, p. 343 .
( 4 ) C.R. Soc. biologie 1902, p. 1476.
( 5 ) Ch. Dhéré - Action de la chaleur et de l'alcool sur
1 hémocyanine. C.R. soc. biologie 1903, p..1012.
- 39 -
1 'existence dans la molécule de 1’hémocyanlne d'un groupe¬
ment prosthétique analogue k l'hématine est encore à dé¬
montrer*
gd. Tisza (1), 1907, admet que le cuivre existe nor¬
malement dans les cacaos et les chocolats, mais dit qu’il
ne se trouve pas régulièrement dans les coques et qu'il
y est toujours en proportions variables.
J.?. Igllliard (2), 1903, après un grand nombre d'a¬
nalyses effectuées sur des huîtres de provenances diver¬
ses, admet que le cuivre paraît être un constituant nomal
de ces crustacés.
Massol (8), 1909, dans un depot d'une source sulfurée
et chlorurée ^o^^^t^^^d'tJriage (Isère) a trouvé le cuivre
non signalé dans l'analyse de Lefort.
Itea4«g (4), 1910, dit que le cuivre n'existe qu'œs-
ceptienne 11 ement è l'état normal dans le fÿOQent.
Van Itallle et J. Van Eck (5), 1913, trouvent réguliè¬
rement le cuivre et le zinc dans le foie de l'homme. Le
(1) id. Tisza - La teneur en cuivre des coques de cacao
Schw. Wocherisch f. Oh.et Ph. XW 1907, p. 526.
(2) J.T. Willard - (Am. Soc. chem. ). Existence du cuivre
dans les huîtres, t. 30, p. 902 (1908)
(3) Massol - Présence du cuivre dans les dépôts des
canalisations de bassins réservoirs des eaux minérales .
1909 )5) p. 471. ^
(4) Monier - Recherche de SO ou dans les aliments.
(Joum. Pham. Anvers (66) ch.l, 1910, p. 281.
(5 ) Arch. des Ph.
40 -
cuivre apparaît au cours de la vie foetale et parâît
y être plus abondant que durant les périodes suivantes.
Les auteurs ont toujours trouvé des chiffres supérieurs
à ceux de Lehmann, c'est-à-dire plus de 5 milligrammes
pour 1.000 grammes de foie.
$ II.
De l'ensemble de tous ces travaux, que résulte-t-il ?
Un premier point est tout d'abord frappant lorsqu'on met
en parallèle les différents chiffres trouvés par les au¬
teurs. Pour les uns, par exemple, certains lïégétaux con¬
tiendraient, pour 1.000 grammes, deux milligrammes de cui¬
vre, tandis qu'un autre auteur, Védroedl, en trouve des
quantités 100 fols, même 500 fols plus fortes. En étudiant
avec soin tous les mémoires parus, les discussions susci¬
tées par ces recherches, et plus particulièrement les dif¬
férentes techniques données pour les dosages, nous voyons
que la plupart des chercheurs, bien que portant leur at¬
tention sur la purification des réactifs, ne se sont pas
toujours mis à l'abri de toutes les causes d'erreur, o'est
1^ un second point d'une importance capitale et qui peut
dans une certaine mesure expliquer les différences consta¬
tées plus haut. Dans une recherche de cuivre, il faut en
effet songer d'une part k l'apport accidentel du métal au
cours des manipulations et d'autre part à en éviter la
perte. Il ne suffit donc pas d'employer des réactifs purs
exempts de cuivre, puisque le bain-marie, pendant l'évapo¬
ration des liqueurs, et les brûleurs, pendant l'incinéra¬
tion, peuvent en introduire des traces et donner ainsi un
chiffre trop élevé. Il faut enfin se rappeler que le cui¬
vre peut rester dans les filtres, la cellulose ayant la
propriété de fixer très énergiquement certaines substances
minérales. Voilé donc deux causes d'erreur essentielles,
et sur lesquelles les auteurs n'ont pas insisté. Bien que
de sens contraire, elles peuvent donner des résultats tout
h. fait discordants. Pour toutes ces raisons et sur les
conseils de M. le Professeur Gabriel Bertrand, 3'ai pensé
qu'il serait intéressant de reprendre cette étude biologi¬
que du cuivre, k l'aide d'une méthode particulièrement
sensible, bien étudiée et k l’abri de toute critique.
OHAPITRI II
Réactions analytiques du Ouivre.
Leurs limites de sensibilité.
Méthode de recherche et de dosage employée au
cours de ce travail.
42 -
OHAPITΌ II.
§ I - Réactions analytiques du cuiv3?e,- Leurs limites
de sensibilité.
§ II - Méthode de recherche et de dosage employée au
cours de ce travail.
§ I .
Avant d’entreprendre la recherche du cuivre chez les
végétaux, il était nécessaire de passer en revue les dif¬
férentes réactions caractéristiques du cuivre et d'en éva¬
luer les limites de sensibilité.
Le cuivre est un métal formant deux séries de sels :
les sels cuivreux et les sels cuivriques. Les premiers sont
Instables, passent rapidement sous l'influence de l'air
h. l'état de sels cuivriques, de sorte que nous n'étudierons
que les réactions de ces derniers.
Les sels cuivriques sont blanc-jaunâtre ou noirs k
l'état anhydre, et bleus ou verts lorsqu'ils sont à l'état
cristallisé ou en solution.
Ils sont décomposés au rouge sauf le sulfate.
La potasse donne dans ces solutions un précipité d'hy¬
drate | Ou ^ qui k l'ébullition se transforme en oxyde
- 43 -
cuiV3?ique OuO.
L’ammoniaque est un réactif très sensible qui donne
un précipité pulvérulent vert-clair de sel borique soluble
dans un excès avec formation d’une liqueur bleu d'azur.
Les réactions suivantes rendent compte de la formation de
ce composé.
SO^OU 4. 2 .Mî^OH S0^( 4 SO^OU^ ( OH
SO^OU^ (0H)^+-S0^ (ÎJH^)V 6 ÎIH^s2 ((NHS)4 ou]
Cette solution bleue ammoniacale est décolorée par*
le cyanure de potassium avec formation de cuprocyanure de
potassium.
La solution bleue concentrée, traitée par l’alcool
absolu précipite ce sel sous forme d'une poudre cristalline
bleu-violet qui perd tout son ammoniaque par la chaleur
et laisse comme résidu le sel cuivrique.
L'hydrogène sulfuré donne dans les solutions acides
(10 un précipité de sulfure Ous, soluble dans l'acide
azotique, et le cyanure de potassium, insoluble dans l'a¬
cide sulfurique étendu et lè sulfure d'ammonium.
Le cyanure de potassium donne dans les solutions de
sel cuivrique un précipité de cyanure cuivrique Jaune qui
se transforme immédiatement en cyanure cuivreux et cyano¬
gène. Le cyanure cuivreux par un excès de réactif donne
- 44 -
du cuprocyanure de potassium insoluble :
( ON OU^ -i- CNK :rr /ou® ( ON )®i K®
Le cyanure de potassium décolore la solution bleue
ammoniacale du sel cuproammonieux et on a formation de
cuprocyanure de potassium :
, S'
SoVou (MH®)'* / H®0 +8 OSK — OU® (OMft®®
^ ~ ^MH®
Dans cette solution de cuprocyanure de potassium,
l'hydrogène sulfuré ne précipite du siilfure de suivre que
s'il y a suffisamment de cyanure de potassium.
Le sulfocyanure de potassium donne du sulfocyanate
cuivrique noir qui passe peu h peu à l’état de sulfocyanate
cuivreux blanc.
Le ferrocyanure de potassium dans les solutions nuu-
tres en acides donne un précipité amorphe rouge-brun en
liqueurs concentrées et une coloration rouge marron en li¬
queurs étendues. Il s'est formé du ferrocyanure cuivrique:
Pe (ON)® ou^
Oe sel est insoluble dans les acides étendus, soluble
dans l'ammoniaque avec formation d'une liqueur bleue.
Par la potasse h chaud, il donne de l'oxyde cuivrique
noir.
En dehors de ces réactions classiques, d'autres ont
été indiquées par différents auteurs.
- 45 -
La foimaldoxime employée par Boch (1) se prépare an
faisant réagir quantités '^«-‘moléculaires d'aldéhyde foimi-
que en solution très concentrée et de chlorhydrate d'hydro-
xylamine et abandonnant le mélange dans vide sulfurique.
La solution laisse déposer au bout d'un certain temps de
fines aiguilles de composition
( N —OH HOl
Oe chlorhydrate de trloxy-imidomethylène a la propri¬
été de donner avec les solutions très étendues de sels
cuivriques, additionnées de potasse caustique, une colora¬
tion violette intense. Pour préparer le réactif, on mélange
de l'aldéhyde formique en solution è 20 ^ avec du chlorhy¬
drate d'hydroxylamine en quantité déterminée.- Si on ajoute
alors h. 15 par exemple de solution cuivrique 1/2 de la
solution de fOMnaldoxlme et 1/2 de KOH è 15 on obtient
une coloration violette qui d'après l'auteur serait per*-
ceptible au millionième.
M. Sabatier (2) a précisé les conditions favorables
è l'emploi de l'acide bromhydrique • Lorsqu'on fait dis¬
soudre dans de l'acide bromhydriqueconcentré un peu de
bromure cuivrique, on obtient une coloration rouge due à
(1) O.R. 1399 (123^.
( 2 ) B. S.O. - sur une réaction très sensible des compo¬
sés cuivriques. 1894, 11, p. 683.
(1) Delépine - B. s. P. 1908, p. 378
- 47 -
sible l'acide thiosulfacartanique
dont les sels de cuivre, de fer, de nickel, de cobalt,
présentent des colorations intenses. On emploie comme ré¬
actif las dialooylthiosulfocarbamates alcalins
que l'on prépare en faisant réagir le sulfure de carbone
sur les amines grasses et l'alcali.
Avec le cuivre, on obtient une coloration ^aune qui
peut etre rassemblée dans un petit volume de solvant orga¬
nique.
Kneoht (1) emploie comme réactif du cuivre une solu¬
tion très étendue de sulfate de sesquiox 3 '’de de titane, On
obtient une liqueur bleue par transtaission et qui contient
en suspension du cuivre métallique lorsqu'on opère en so¬
lution très étendue.
Quelles sont parmi toutes ces réactions les plus sen¬
sibles et les plus caractéristiques ?
Les auteurs ne sont pas tous d'accord sur les limites
(1) Kneoht - D. Oh. G. t. 41, p. 493 - 1908
43 -
de sensibilité et ;1'ai cherohé la dose minima de cuivre
pouvant être décelée par chaque réactif. Je ne retiendrai
que six reactifs les plus sensibles et les plus faciles
à préparer. Ce sont : l'ammoniaque, le réactif brorahydri-
que, le ferrocyanure de potassium, l'hydrogène sulfuré,
la forraaldoxime et le réactif de Delepine.
La coloration bleue donnée par l'ammoniaque n'est
plus perceptible au-delk du l/l00.000®.
Le réactif bromhydrique possède le même degré de sen¬
sibilité.
Avec le ferrocyanure de potassium on obtient encose
la coloration rougeâtre avec 1 centimètre cube de solution
de cuivre au 1(200.000®, c'est-à-dire que l’on décèle aussi
le 1 / 200 ® de milligramme.
L'hydrogène sulfuré décèle le l/io® de milligramme.
On obtient encore un très léger dépôt de sulfure avec dix
centimètres cubes d'une solution au l/lOO.OOO®. Mais avec
ce réactif il est nécessaire de laisser les tubes en repos
pendant 24 heures, la précipitation du sulfure de cuivre
n'ayant pas lieu immédiatement avec ces doses minimes.
La formaldoxime donne une coloration violette percep¬
tible encore sur les solutions au millionième.
Le réactif thiosulfocarbamique de Delepine est extrê-
49
marnent sensible. La coloration très nette aux dilutions
du millionième est encore perceptible au dix-millionième.
Oette limite peut du reste s'élever encçre, le produit co¬
loré ayant la propriété dètre rassemblé dans un petit vo¬
lume de solvant organique (l'étber par exemple). En évapo¬
rant quelques gouttes de la solution éthérée, on obtient
un résidu h. peine perceptible qui brûle avec une flamme
verte très nette. Le reste de la solution peut encore être
évaporé h. sec et on transforme alors le cuivre du résidu
en oxyde après addition d'acide azotique et calcination.
En dissolvant cet oxyde de cuivre avec une ou deux gouttes
d'acide azotique, on obtient uns solution sur laquelle on
peut vérifier la présence" du cuivre par le réactif lui-même
ou le ferrocyanure de potassium.
§ II .
Méthode de recherche et de dosage employée au
cours de ce travail.
connaissant bien les réactions qualitatives du cuivre
3'ai abordé son dosage et cherché si la méthode électroly¬
tique pouvait donner des résultats exacts avec des doses
très faibles de cuivre. J’ai' préparé du métal pur et fait
- 50 «
de nombreux dosages par alectrolyse avec des quantités
connues variant de un demi milligraimne à un centigramme.
Ohaque fois, j'ai retrouva un chiffre presque théorique
puisque l'erreur absolue était toujours Inférieure k 3
J'ai vérifié également la méthode calorimétrique qui donne
des résultats satisfaisants.
Oes données étant acquises, le problème consistait à
isoler le métal et je me suis arreté au proeédé suivant
dont les opérations peuvent être divisées en quatre séries:
1®) Opérations préliminaires;
2®) Destruction de la matière organique;
3°) séparation du cuivre du mélange minéral;
4°) Dosage sous forme métallique par électrolyse.
- Opérations préliminaires .- a) Préparation des
réactifs .- Gomme,je l'ai fait remarquer plus haut, il est
de toute nécessité d'employer des réactifs purs. L'eau
distillée des laboratoires contient toujours des traces
de cuivre et souvent même des doses relativement fortes.
Je me suis toujours servi d'eau redistillée dans un appa¬
reil complètement en verre - et vérifié avant l'emploi.
J'ai préparé également l'acide chlorjiîidrique en distillant
une solution pure et recevant le gaz dans des flacons de
Wolff entièrement en verre et contenant de l'eau redistil-
- 51 -
lée. J'ai opéré de même pour l'ammoniaque. Quant à l'acide
azotique, ;j»ai distillé deux fois de l'acide azotique chi¬
ai queiaent pur. Préparés ainsi tou© oew é,'ktï.ant
du métal h chercher.
l>) Lavage des substances .- La matière k analyser doit
avant tout être débarrassée des impuretés qui peuvent y
adhérer mécaniquement (parcelles de terre par exemple).
Pour cela, on la lave avec soin k l'eau redistillée et k
plusieurs reprises. Quelquefois même il est nécessaire de
se servir d'une brosse. On fait ensuite sécher et on pèse.
2° - DegtJUctlon de la matière organique .- J'ai laissé
de côté la destruction sulfurique et la combustion dans
la bombe calorimétrique de Berthelot, méthodes excellentes
mais pratiquement inapplicables lorsqu'il s'agit de traiter
de grandes quantités de substances. J'ai donc eu recours
k l'incinération; c'est un© opération q ui paraît très sim¬
ple mais qui demande certaines précautions qu'on n'observe
pas toujours bien k tort. Pour éliminer toute cause d'in¬
troduction du cuivre par les brûleurs je me suis servi d'un
four k moufle chauffé au charbon de bois. La matière sèche
est étalée en couche mince dans des capsules plates en por¬
celaine. On chauffe très peu au début, puis on élève peu
k peu la température en se tenant au-dessous du rouge som-
52 -
bre. En opérant ainsi, on évite la volatilisation des chlo¬
rures, mais par contre on obtient, suivant les végétaux,
des cendres grises ou noires qui retiennent encore du
charbon. Dans la majorité des essais j’ai déterminé sur
une petite quantité incinérée complètement la teneur
exacte en cendres du végétal.
- Séparation du cuivre .- Du mélange complexe de •
sels minéraux constituant la cendre, il s’agit de séparer
le cuivre s’il existe. La méthode de choix est la sépara¬
tion sous forme de sulfure au moyen de l’hydrogène sulfuré.
Les cendres pesées sont introduites dans une capsule de
porcelaine soigneusement lavée k l'eau redistillée. Pour
éliminer la silice on verse peu à peu de l’acide chlorhy¬
drique étendu de son volume d’eau, on évapore à siccité
au bain-marie (l), puis h l'étuve k 120®. On traite a nou¬
veau par l'acide chlorhydrique pur et on évapore k sec dans
les memes conditions. Le résidu est repris par de l'eau
distillée chaude additionnée de quelques gouttes d'acide
chlorhydrique, puis on décante sur un filtre sans plis.
(Je me suis servi de filtres Schllcher que je lavais au
moment de la filtration avec de l’eau redistillée bouillan¬
te additionnée d'acide chlorhydrique et k plusieurs repri¬
ses. Dans ces conditions, aucun filtre ne m'a donné les
(l) Je me suis servi d'un bain-marie en fonte muni de ron¬
delles en porcelaine.
- 53 ~
réactions du cuivre). On répète plusieurs fois cette opé¬
ration et on entraîne enfin le résidu sur le filtre, puis
on lave encore è plusieurs reprises à l’eau distillée
chaude. Le résidu constitué par les corps insolubles dans
l'eau acidulée et le charbon non détruit retient encore
du cuivre comme 3© l‘ai constaté. On fait alros sécher à
100®, puis on incinère le filtre et son contenu en chauf¬
fant jusqu'au rouge vif, mais toujours dans un moufle h
charbon. Après refroidissement, le résidu obtenu est repris
par de l'eau distillée chaude additionnée de quelques
gouttes d'acide chlorhydrique dans les mêmes conditions
que précédemment, en ayant soin toutefois de filtrer les
liqueurs sur un très petit filtre. On obtient encore un
résidu qui est lavé soigneusement à l'eau distillée chaude.
Mais le filtre peut encore retenir du cuivre et d'un autre
côté, malgré la seconde incinération, il reste encore sou-
ventdes traces de charbon. Pour ces deux raisons, on doit
faire une troisième incinération et le résidu traité par
l’eau chlorhydrique chaude à plusieurs reprises, en sépa¬
rant è chaque fois la solution par décantation* Toutesles
liqueurs obtenues sont réunies dans une fiole Erlennger
et si le volume en est trop élevé en raison des nombreux
lavages on le ramène par concentration k 150 environ. On
54 -
neutralise une partie de l'acidité par l'ammoniaque et
dans le liquide chaud on fait passer en excès un courant
de gaz sulfurique. Quelquefois, on observe un précipité
immédiat, mais le plus souvent la liqueur reste claire.
De toutes façons le flacon est bouché et abandonné pendant
vingt-quatre heures. On observe alors un léger précipité
contenant en meme temps que du soufre, le sulfure de cui¬
vre s'il existe. On opère alors la filtration. Oelle-ci
doit être rapide pour éviter toute transformation du sul¬
fure en sxilfate. On emploie pour cela un entonnoir à tige
capillaire de Joulie sur lequel on a adapté un petit filtre
lavé ax>‘ant l'opération ^ plusieurs reprises a l'eaù chlo¬
rhydrique bouillante, séché, relavé à l’eau chlorhydrique
chargée d'hydrogène sulfuré. On lave a plusieurs reprises
la fiole avec de l'eau acidulée et saturée d'hydrogène
siilfuré qui sert également pour les lavages du filtre.
Celui-ci est alors séché è l'étuve, puis incinéré dans une
pètite capsule de platine, Le résidu constitué par de
l'oxyde de cuivre et quelques impuretés est repris plu¬
sieurs fois par 5 cm^ d'acide azotique à 4 Les solutions
sont chaque fois décantées et mises a évaporer au bain-
marie h siceité dans une petite capsule de platine tarée.
On aperçoit alors déjè nettement la coloration vert-bleu
des traces de nitrate de cuivre. Oelui-ci est dissous par
- 55 -
de l'acide azotique à 4 ^ et la solution obtenue est prête
pour le dosage.
4° - Dosage .- Comme je l'al Indiqué plus haut, j'ai
adopté la précipitation du métal par électrolyse, méthode
excellente donnant des résultats très exacts. Pratiquement
l'opération est assez facile à réaliser. J'utilise soit
un accumulateur, soit une pile Radigué, avec uns densité
de courant de 0,5 ampère et une tension aux électrodes de
2 volts 5. L'électrode négative est constituée par la cap¬
sule de platine dans laquelle plonge l'électrode positive
fomée elle-même par une demi-sphère en platine reliée au
support par une‘tige également en platine. Avec cette dis¬
position, le liquide électrolytique occupe le volume com¬
pris entre les deux surfaces concentriques et l'épaisseur
de la couche liquide traversée par le courant est constan¬
te. La foime hémisphérique convexe de l'anode facilite le
départ des gaz qui tendent a s'y accumuler et régulariser
ainsi l'action du courant. La durée de l'opération varie
entre quatre et huit heures; on en reconnaît le terme an
ajoutant de l’eau è l'électrolyte de façon que celui-ci
vienne mouiller la surface de l'électrode primitivement
émergente. Si sur cette nouvelle surface il ne se produit
plus de dépôt, on considère l'opération comme terminée.
Le dépôt de cuivre qui doit être rouge rosé et très adhé¬
rent est lavé è l'eau distillée sans Interrompre le cou¬
rant. On retire alors la capsule et après un nouveau la¬
vage à l'eau puis è l'alcool et k l’éther, on la porte à
l'étuve k 100® pendant quinze minutes et on pèse. J'ai
contrôlé cette peéée directe en transformant le cuivre
déposé en oxyde. Pour cela on dissout le métal avec quel¬
ques gouttes d'acide azotique et après évaporation de l'a¬
cide on calcine légèrement. Le poids du bioxyde OuO mija.-
tipllé par le facteur 0,7985 donne le cuivre correspon¬
dant* Les deux résultats ayant été concordants pour mes
premiers essais, je me suis tenu dans la suite à la pesée
du cuivre métal. Lorsque la balance Indique un poids voi¬
sin de un milligramme j’opère le dosage calorimétrique.
Le dépôt est alors dissous dans quelques centimètres cubes
d'acide azotique. La liqueur est additionnée d'ammoniaque
et amenée à 25 cm^. On compare au calorimètre la couleur
de ce liquide avec celles de dissolutions ammoniacales ren¬
fermant des quantités connues de cuivre. Les résultats
ont toujours été très concordants.
Enfin, la matière k analyser pourrait être totalement
dépourvue de cuivre ou n'en renferme que des traces non
dosables. Dans ce cas, la capsule de platine ne laissera
pas voir de dépôt net après l'électrolyse, mais on peut
y faire une recherche qualitative. On ajoute dans la cap¬
sule 2 cm^ d'acide azotique dilué que l'on fait couler sur
toute la paroi et que l'on verse ensuite dans un tube k
essais de très petites dimensions. On ajoute une ou deux
gouttes de solution de ferrocyanure de potassium et si on
observe une légère coloration brune, on peut évaluer la
teneur en cuivre en comparant avec des solutions témoins.
VALEUR DE LA METHODE .- Oette méthode de recherche et
de dosage du cuivre est très longue, délicate, et il est
nécessaire d'apporter beaucoup de soin et d'attention aux
diverses manipulations. Avant de l'appliquer aux végétaux
j'ai tenu è en vérifier l'exactitude par un certain nombre
d'essais. Partant d'un sulfate de cuivre chimiquement pur
donnant effectivement par électrolyse le chiffre théorique
j'ai préparé des mélanges synthétiques de sels contenant
des quantités connues du métal k doser. A l'analyse, je
retrouvais les quantités de cuivre ajoutées comme l'indl
quent les expériences suivantes :
Mélange I
(
Ou
ajouté
0,0436
)
(
Ou
trouvé
0,0433
Mélange II
(
OU
ajouté
0,0305
)
(
Ou
trouvé
0,0305
Mélange III
( ou ajouté
0,0218
( Ou trouvé
0,0216
Mélange IV
( Ou ajouté
0,0119
)
( Ou trouvé
0,0118
Ayant fait ensuite dans une même cendre végétale deux
dosages consécutifs qui concordaient parfaitement, j’ai
préparé de nouveau des mélanges de cette cendre et de cui¬
vre en quantité connue. Pour chacun de ces dosages, le
résultat me donnait un chiffre comprenant le cuivre pri¬
mitivement trouvé dans la cendre et celui a;jouté :
5 gr. cendres marronnier: 1er dosage... 0,0011
5 gr. - d® - : 2e dosage.... 0,0010
5 gr. cendres marronnier +0,0195 Ou :
OU total existant : 0,0206
ou trouvé. 0,0206
5 gr. cendres marronnier + 0,0082 Cu.
ou total. 0,0093
Ou trouvé. 0,0092
Application aux végétaux>
Tableaux des chiffres trouvés.
OONCLUSIONS
59 -
OHAPITKEÎ III.
Application aux végétaux.
Ohiffrea trouvés.
Je donne, dans le tableau ci-après, les résultats
obtenus avec un certain nombre de substances végétales.
Dans une première colonne se trouvent les proportions de
matières sèches pour cent grammes. Ensuite, les quantités
de cendres calculées pour cent grammes de matière fraîche.
J'ai déterminé pour la plupart des essais cette proportion
exacte en incinérant complètement uns petite quantité des
cendres, ce chiffre est en effet intéressant à connaître
pour évaluer la qixantité de cuivre par rapport au résidu
minéral exact de la plante (sème colonne). Enfin, j'indique
respectivementdans les troisième, quatrième et sixième co¬
lonnes, les poids de cendres analî^sés, de cuivre trouvé
et de cuivre rapporté h. mille grammes de matière.
TABLEAUX.
Lf^l S?nssïsss35§u§«s§««s
Mû '55' Ci ^ ri •rî'*'^ r^ ri CT'CS' '55' rj r^ ri ri ^ ^
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^ ^ ^ ^ Ci ri ri ^ ri ri ^ ^
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' 55 ri ri, ri ri ti <5 ri ri o' ci ri ci ri ri ri ri q' ri ri
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C5 ri ri ri ri ri
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^ ^ ^ ^ C V > \ V
4
g ;5 c ,55 ,c ,C)
ri
V > > >
„'4“| rrî çj «i'^rs 'v>i C> ^ 1/S -rnCçi <5.
'^lî •'^ >^> > ci ci V ^"v ci V ci > Q ci ri s
Jà
C) rs^C! V, *>5 Ci
'3
'i| 'ï^'c' ^ iS^CyCM?'^ '3^''^'*^'‘c>''
''^Cr5
"V r^o, “'^'t^-.ri
ri Ï4: ’V <5^^
CONCLUSIONS,
Dans les différentes substances où l'expérience a été
tentée, le cuivre a été trouvé h des doses variant de
0^^,0011 k 0^^,0175 pour mille grananes de matière. Les par¬
ties vertes sont les plus pauvres, tandis que les racines,
les graines de légumineuses, les céréales et les fruits
oléagineux en renfement des quantités toujours plus éle¬
vées.
L’exactitude de la méthode analytique que nous avons
suivie, méthode qui met h l'abri de toute Introduction
accidentelle comme de toute perte de cuivre, donne un in,-
térêt particulier aux chiffres que nous publions aujour¬
d'hui, Ces résultats démontrent que le cuivre est un élé¬
ment constant des tissus végétaux. Des recherches ulté¬
rieures montreront dans quelle mesure le cuivre peut être
considéré comme un élément vraiment physiologique.
( i Xa^CLci cUa^
_ U, LUuÆ et Ou^
(k CUUKÙj/lc cU I lujuyu cU. (PluxJUv^acù